Comme chaque matin, bien avant que le soleil soit levé nous filons sur l’eau direction la fameuse pointe amorcée mentionnée dans le blog précédent. Le matin nous avons une routine très précise pour charger les bateaux sans perdre de temps. Nous avons chacun trois grands sac Hammer que nous posons comme des Lego au fond des bateaux. Ceci forme comme un second planché où nous entassons le reste de nos affaires. Cela nous prend moins de trois minutes chrono ! C’est un très gros avantage pour changer régulièrement de poste sans trop se fatiguer. En temps pluvieux, plus besoin de monter un abri car toutes les affaires restent au sec dans les sacs le temps de mettre en place la pêche.
Arrivés sur la pointe nous répartissons les cannes comme la veille, en amorçant très peu, seulement quelques poignets en espérant pouvoir très rapidement déclencher une touche. La météo annonce du beau temps, à huit heures nous avons déjà chaud et profitons de la superbe eau bleue du lac pour nous rafraichir. Par chance le vent doit se lever en milieu de matinée.
Peu de temps avant que le vent soit levé, vers 9 heures, l’une des cannes posées juste devant nos pieds sur la descente de la pointe déroule.
Laurent et moi nous nous précipitons dans le bateau sans exercer de pression sur le poisson afin d’éviter que celui-ci vienne se bloquer dans un des nombreux obstacles présents sur le fond. Une fois arrivé plus au moins à l’aplomb du poisson après quelques coups de rames énergétiques de Laurent, je décide de prendre le contact. Le poisson est libre de tous les obstacles et commence à nous balader doucement pendant quelques instants, puis tout s’arrête net. Je n’ai plus aucune sensation de vie au bout de la canne, seulement un poids énorme impossible à bouger. Nous essayons de contourner l’obstacle afin de soumettre une pression sous différents angles. C’est sans appel, rien ne bouge. C’est une sensation de déjà vu de la veille où nous avons perdu un poisson de la même manière. Rien ne semble fonctionner pour libérer le poisson alors je passe la canne à Laurent qui lui réussit en quelques tentatives à libérer le poisson. C’est de la que s’engage un vrai combat. Pendant de nombreuses minutes le poisson nous ballade autour de la pointe. A chaque fois que nous reprenons le dessus pendant quelques secondes, celui-ci repart de plus belle en faisant siffler le moulinet. Après un énième rush puissant, le poisson semble s’être fatigué et remonte dans la couche d’eau. Nous apercevons une masse sombre énorme dans l’eau translucide du lac et lorsque nous parvenons à le contrer pour le glisser dans le filet de l’épuisette notre joie est énorme. De plus sa taille est imposante, ses écailles forment un zip presque parfait.
De retour au bord, pendant que Laurent change son bas de ligne ainsi que la tête de ligne complètement écorché, je m’occupe de glisser le poisson dans un sac afin de préparer la séance photo. Au vu de l’état de la tête de ligne nous avons eu une chance énorme de sortir ce poisson. Pour notre première fois à Cassien, nous sommes vraiment satisfaits et heureux de nos petits résultats. Même en rêvant gros je n’aurais pas osé rêver d’un tel poisson ici la première fois !! Certainement une bonne part de chance, mais aussi je pense, la récompense de nos efforts. Les nombreux changements de poste et pré amorçage en fonction de la météo sur des postes où nous n’étions vraiment pas sûrs d’avoir la place en temps voulu ont payé. A défaut d’avoir réussi à prendre des photos tous les deux avec le retardateur, nous avons chacun fait une photo souvenir du poisson. Peut-être que cela n’est pas du goût de certaines personnes, mais comme j’ai déjà pu le dire dans un blog précédent la capture des poissons n’est que le résultat d’une pêche en équipe où tout est mis en commun pour optimiser au mieux les résultats.
Actuellement bien au chaud chez moi avec presque moins dix degrés à l’extérieur, les souvenirs de la séance photos les pieds dans l’eau et du plongeon qui a suivi la remise à l’eau du poisson m’encouragent pour les quelques semaines de froid qu’il reste avant de pouvoir retrouver des températures plus agréables.
Le reste de la journée était très calme hormis la capture d’une petite miroir avant la tombée de la nuit. Vu les températures annoncées le lendemain matin ainsi que celle du weekend en approche, nous avons décidé de quitter le lac pour finir les deux journées de pêche restantes ailleurs, loin de tous les touristes. Nous étions vraiment contents de notre pêche et la capture de ce dernier gros poisson était pour nous un peu notre signature de fin !! A bientôt Saint Cassien !!!
Sur la route nous avons premièrement évoqué comme destination le Rhône puis la Saône sans trop de motivation puis un grand barrage bleu où nous avions déjà chacun pêché dans le passé. Plusieurs longues heures de route plus tard nous sommes arrivés à la mise à l’eau. Nous chargeons les bateaux, sans moteur thermique et des batteries presque vides. Nos options pour cette pêche étaient très réduites. Nous nous sommes posés sur une des premières bordures avec pas mal de buissons immergés et une petite baie avec des bois morts à notre droite. Les cannes sont déposées au spot dans très peu d’eau afin d’intercepter des poissons susceptibles de se nourrir dans les buissons et hautes herbes immergées. Laurent et moi avons tranquillement profité de la soirée.
Au lever du jour, la canne placée dans à peine 80 cm d’eau devant une souche nous a permis de capturer une belle carpe miroir à la forme atypique.
En échangeant par message avec un collègue j’ai appris qu’un autre collègue était en action sur le lac. À la suite d’un coup de fil de ma part, il aura fallu une petite heure avant qu’ils nous rejoignent sur le poste !! Big up à Alex et Alban c’était vraiment cool.
Le lendemain matin la même canne que la veille captura une autre joli carpe miroir. Cela marqua la fin de ce trip avant d’attaquer les quelques heures de route restantes pour rentrer.
A bientôt pour de nouvelles aventures
Guido et Laurent.
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