La pêche à la carpe change considérablement de décembre à janvier. La comparaison entre ces deux mois permet cependant de comprendre le changement qui s'opère sous l'eau durant cette période. Le mois de décembre peut encore être considéré comme une pêche d'automne, où l'on trouve encore souvent les carpes dans les endroits où elles ont été capturées à la fin de l'automne. Le pêcheur qui a une zone d?alimentation de longue durée a encore les meilleures cartes et peut maintenant prendre des carpes qui se nourrissent encore de l?hiver. Des carpes de toutes tailles sont encore présentes et on peut se réjouir de leur bonne condition physique et de leur poids. Cependant, les carpes qui ne sont pas conditionnées pour les zones d'alimentation changent de comportement dès le mois de décembre et nagent déjà dans des eaux moins profondes, car les zones profondes et les champs de larves de chironomes de l'automne ont déjà été complètement broutés. C'est maintenant que les herbiers morts et les berges peu profondes avec de la nourriture naturelle comme les moules, les crabes et les escargots redeviennent intéressants.
La quantité de nourriture peut maintenant être réduite au strict minimum, car en hiver, il faut essayer de capturer des carpes et non de les nourrir. Leur métabolisme est déjà trop ralenti par les températures à un chiffre et, si le rapport entre la population de carpes et la quantité de nourriture est équilibré, elles n'ont pratiquement plus besoin de nourriture jusqu'au printemps. Mais si on leur présente une poignée de nourriture au bon endroit, elles se serviront plusieurs fois avant d'être tellement rassasiées qu'elles laisseront la nourriture en trop sur place ou nageront tout simplement vers un endroit où elles ne seront pas dérangées par les pêcheurs.
Le lieu de pêche et le spot de montage, souvent très petit, où l'on peut attraper une carpe sont donc beaucoup plus importants que la nourriture. On ne peut pas donner trop peu de nourriture, mais très vite une main de trop. Bien sûr, la qualité de la nourriture reste importante. Avec une bonne nourriture, on ne pêche malheureusement rien dans les zones où il n'y a pas de carpes. Les carpes nagent beaucoup moins avec les températures froides de l'eau et il faut à nouveau chercher activement les carpes. Et pour cela, il ne faut pas hésiter à faire preuve d'imagination, car à partir de la mi-décembre et pendant tout l'hiver, il n'y a pas de profondeur, pas de baie, même petite, où l'on ne puisse pas attraper une carpe. C'est précisément ce qui rend la pêche hivernale si magique. Les carpes sont souvent si proches, mais on les voit rarement. Elles apparaissent comme si elles venaient de nulle part. Il n'y a pas de saison où il est aussi important d'essayer, de savoir que l'on ne sait rien et de laisser l'intuition prendre le contrôle de l'eau, des conditions et tout simplement du jour et de ses circonstances, et d'essayer des choses folles. Il est préférable de placer ses cannes aussi différemment que possible, jusqu'à ce que l'on trouve des points de repère où les carpes préfèrent se nourrir et où elles peuvent être capturées. Car comme je l'ai dit, elles nagent beaucoup trop peu pour que cela serve à quelque chose de jeter de la nourriture quelque part et d'attendre qu'elles passent. Mais attention, donne à chaque endroit et à chaque spot où tu as posé ta canne un peu plus de temps qu'avec des températures d'eau plus chaudes, où l'on sait souvent après quelques heures déjà si une canne est bien posée. En hiver, il faut parfois attendre une demi-journée ou une journée avant d'avoir une touche, même si la canne est bien placée. Les lunettes polarisantes, l'aquascope ou l'appareil photo sont d'une grande aide pour la recherche de carpes. Les meilleurs points de repère sont les trous de nourriture frais dans la boue.
Les photos de cette chronique proviennent d?un récent voyage hivernal dans le sud de la France, où j?ai pris à peine une carpe en neuf jours de pêche. Malheureusement, j'en ai aussi perdu deux, ce qui n'était pas seulement très ennuyeux, mais aussi dû au fait que j'avais surtout eu des touches près des obstacles et que la pêche hivernale est plus fine chez moi. Avec une ligne plus fine, des hameçons et des plombs plus petits et éventuellement un backlead deux mètres derrière l'appât pour donner le moins de chance possible aux carpes qui se déplacent lentement de reconnaître le « piège ». Car tout dans la pêche à la carpe est plus difficile en hiver et il faut essayer autant que possible de réduire le temps d'attente pour une action afin de trouver plus rapidement comment réussir malgré les conditions défavorables. Le seul avantage est qu'au moins on ne doit pas partager avec d'autres pêcheurs les quelques carpes qui mangent encore suffisamment pour pouvoir les attraper. Seuls les plus durs vont dans le jardin.
Bonne pêche pour votre pêche d'hiver,
Votre Alex Kobler
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