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Guido Richard: Une première à Saint Cassien (3)

Guido Richard: Une première à Saint Cassien (3) | Hammer Tackle

Plutôt satisfaits de la pêche des derniers jours, nous nous sommes accordés une matinée de pêche à l’arrache depuis le parking du pont, nous en avons profité pour aller faire des courses et réorganiser un peu notre désordre. Peu avant midi rien n’avait bougé, il était temps de tenter notre chance dans le bras nord.

Le soleil était à son point le plus haut lorsque que nous remontâmes le bras nord en direction du barrage, notre plan étant le suivant : pêcher plusieurs postes des bords ombragés du lac en espérant tomber sur des poissons évoluant proche des bords en quête de fraîcheur et de tranquillité.

Pour la première tentative, nous avons opté pour un des derniers postes avant le barrage. Là, il s’est passé une chose assez impensable et cool pour un grand lac comme Cassien. En revenant au bord après avoir posé la deuxième canne, la première canne déroule, et assez surpris je pense d’abord avoir embarqué la ligne dans le moteur électrique , mais au vu de l’angle de pêche c’est impossible. Je me dépêche d’accoster le bateau, je pose la canne à déposer en faisant attention à ne pas décaler le montage dans la précipitation et en même temps Laurent se saisit de la canne qui déroule. Par chance, le poisson ne s’est pas bloqué dans un des nombreux obstacles sur la bordure pendant notre absence, il se laisse tranquillement combattre en pleine eau sous le soleil radieux de Cassien.

Très encouragés par cette capture nous replaçons la canne ainsi que les cannes manquantes. L’après-midi restera très calme, plusieurs poissons dont une très belle commune passent cependant sous nos scions. Lors de la dernière heure de pêche nous avons observé plus de sauts de carpes que nous n’avions vus depuis notre arrivée une semaine plus tôt. Pendant ce temps, aucune touche ne s’est produite, les poissons se montraient à environ 50 mètres du bord aux endroits où il y avait plus de 25 mètres de profondeur d’eau.

Il s’agissait clairement de poissons sortant de la réserve du barrage pour aller s’alimenter plus loin. J’imagine cette réserve comme un grand immeuble où les poissons sont empilés par étages en toute tranquillité. Le soir nous avons pris le temps d’amorcer généreusement une des premières grandes pointes du bras nord brassées par le vent dominant.

Le lendemain matin nous optons pour un poste plus éloigné du barrage, toujours du côté ombragé du lac et à moins de 20 mètres du bord. À cette distance du bord il y a déjà plus de 10 mètres de profondeur d’eau. Afin de ne pas quadriller la zone avec trop de tresses dans l’eau, nous pêchons chacun avec deux cannes sur les deux extrémités du poste, une canne de chaque côté en pêche au cassant, c’est à dire que la tresse passe au-dessus de la surface de l’eau et est déviée par un pique à l’endroit où le montage est déposé. De cette manière-là, nous avons seulement deux lignes réellement à l’eau sur tout le poste qui pourraient alerter les poissons de notre présence. La journée restera très calme hormis la visite d’un silure et d’une petite miroir.

Dans la soirée éclate un orage très violent, malheureusement, comme quelques jours auparavant dans le bras sud, l’orage ne nous apportera pas de poissons supplémentaires. En rentrant dormir nous faisons à nouveau un petit détour pour amorcer cette grande pointe où nous souhaitons pêcher dès le lendemain.

Les orages de la soirée ont fait chuter la température de l’air, un épais brouillard nous laisse à peine entrevoir la berge d’en face et le soleil commence doucement à percer. Soudain, j’enregistre une touche très violente sur ma canne de droite, déposée dans très peu d’eau au pied d’un gros rocher. C’est une petite commune très nerveuse qui viendra se glisser dans l’épuisette.

Comme les journées précédentes, la suite de la journée sera très calme. Je pense que ces postes sur les longs linéaires ou caillouteux sans pointe, ni pente douce, où on atteint vite une profondeur de plus de 20 mètres à quelques mètres du bord seulement, sont de très bons postes pour capturer rapidement un poisson de passage, mais ne permettent pas de faire des touches en série. En fin d’après-midi, nous rejoignons la grande pointe amorcée afin d’y faire le coup du soir.

Cette grande pointe nous permet de pêcher à 180°, trois cannes posées sur le tombant de la pointe dans différentes profondeurs d’eau, quant aux deux autres, elles seront placées à la sortie des deux petites baies formées par la pointe. En début de soirée Laurent capture une brême, puis une jolie petite miroir. Avant de plier nous éparpillons encore une fois 5 kg de billes et 3 kg de tiger nuts en espérant que les poissons qui viendraient s’alimenter pendant la nuit seraient encore présents au coup du matin.

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