L’an dernier, durant mon périple estivale, je décide de passer quelques jours dans une vallée de manière à fuir les fortes températures du sud de la France. Toujours le même topo, un checking sans fin de google maps avec en relief le réseau hydrographique laissant donc apparaître des taches turquoises.En regardant plus en détail, les lacs semblent avoir un profil assez identiques dans cette zone : des berges entièrement ou quasi recouvertes de roseaux, des nénuphars sur les bordures et une eau sombre mais relativement claire. Avec un peu de recherche je me rend compte que ceux ci sont issus de la fonte des glaciers et donc cent pour cent d’origine naturel.
Lors d’un échange avec un ami, je lui parle de ce projet et il (merci Jérome) me confie qu’un de ses potes y à pris une belle carpe il y’ à une dizaine d’années lors de leur session en binôme. Ils n’avaient jamais entendu parler des lacs de cette vallée et n’y sont d’ailleurs jamais retournés.
Ce qui est donc sur, c’est qu’il y a des carpes, mais cela n’est pas étonnant en soit. En aout dernier je parcours donc ces plans d’eau et commence à les pêcher, découvrant les trésors oubliés qu’ils renferment. Aucun pêcheur de carpe à l’horizon et vu l’état des berges les poissons nagent paisiblement depuis des dizaines et pour des dizaines d’années encore…
Cette phase de découverte date donc de l’été 2019, retour en 2020 désormais ! Il y a quelques semaines en arrière sur un de ces lacs qui est devenu mon favori (de part son cadre, son ambiance, son cheptel…) ou je réaliserai deux nuits.
Ici le comportement des carpes est comparable à celui des truites. Les berges étant de type marécageuses, elles sont creusées sous 2m et offre donc une cavité, et par conséquent un refuge pour les poissons. Lorsque je longe les berges il n’est pas rare de voir une carpe sortir et s’approcher du bateau par curiosité puis retourner sous la bordure. Un schéma relativement atypique qui dicte un mode de pêche en conséquence.
Quelques anciens du village le plus proche adepte du carnassier et quelques baigneurs ont déposés des palettes à certains endroits pour permettre un accès au lac au milieu des interminables roselières. Je profite d’un de ces pontons de fortune pour m’installer. La zone choisi est celle qui m’a déjà valu quelques carpes auparavant et ou l’activité semblent la plus intense.
Dépose de la première canne sur un plateau propre au milieu des pousses de nénuphars, puis la deuxième trouvera sa place en extrême bordure pour ne pas dire dessous, sur une tâche propre. Le montage est descendu, positionner à la main et à vue dans environ 4m d’eau.
L’attente et l’observation commencent…
Période de courte durée puisque le montage posé à la main trouve preneur. Le poisson part directement sous la berge, ça frotte d’un cotes, ça bride de l’autre, mais au bout d’un moment une belle masse sombre, avec une teinte particulière qui tire au marron s’échoue dans l’épuisette. Quelques écailles particulières sont la pour sublimer le tout.
Le cheptel du lac semble réduit en revanche chaque poisson à un profil intéressant et typique d’une génération ancienne. Allez-retour sur le petit bateau, le montage est repositionné avec précision, une petite poignée de noix tigrées fraîchement cuite l’accompagne.
Le soleil se couche, tout devient sombre et par écart de température la brume fait son apparition, les oiseaux se mettent à chanter fortement, cela ressemble presque à une ambiance matinale. Moment de magie…
En milieu de nuit une touche survient, cette fois ci c’est la canne du plateau, pas de surprise le poisson cherche à se réfugier sous la berge. Je suis automatiquement tracté dans le petit zodiac contre le fond de baie. Ca tire, ca relâche net, décroche ? Non ca retire puis ca relâche net, la ligne fait son travail et cisaille les obstacles. Enfin une prise de contact en direct, c’est lourd, ca sonde mais le poisson est visible à la frontale, il ne faut pas le louper car c’est exactement pour ce genre d’individu que je suis ici… Une affaire qui roule, le poisson rejoint le sac pour une paire d’heures.
Au levé du jour, rapide café dans la brume puis pas de perte de temps, une séance photo express avant de relâcher cette vieille miroir.
La délivrance au moment de la relâche, l’objectif est atteint, prendre une belle dans ce paradis oublié… Ce qui amorce pour le futur un relâchement sur ce lac afin de découvrir plus en profondeur les autres de la vallée.
Je fais une nouvelle touche dans l’après midi qui se soldera par une miroir de gabarit plus modeste qui promet tout de même pour les années à venir.
Puis durant la seconde et dernière nuit un poisson se tankera sous la bordure en touche retour et se libérera du montage, je ne m’en rendrai compte qu’au petit matin, l’angle de pêche n’étant pas optimal pour résoudre cette fichu équation : détection de touche / présentation optimale…
En tout cas ce fut encore un super moment qui permet d’avancer dans la compréhension du lieu, et la connaissance de ses habitantes. Un retour est prévu mais il reste d’autres carpes oubliées à traquer dans cette vallée… A suivre
Lucas LC
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