Pour ce retour sur les berges du diable, j’arrive en fin d’après midi et décide de prospecter plusieurs secteurs pouvant potentiellement abriter des poissons. Toujours la même stratégie, pas d’embarcation, une paire de waders et des polarisantes pour une approche rapide et discrète.
Je me dirige vers un micro fond de baie ou seul un minuscule couloir de roseaux permet le passage et bingo trois miroirs sont en activités dans moins d’un mètre. J’éparpille quelques appâts dont les carpes se saisissent immédiatement, pas d’hésitation, je remonte au véhicule pour y prendre le strict minimum pour la nuit.
Une canne est rapidement déposée sur le micro spot des trois miroirs tandis qu’une autre pêchera la bordure en sortie de cette petite roselière proche d’un arbre noyé. Quant à la troisième, c’est la canne « longue distance » je la positionne à quatre mètres du bord sur un potentiel passage de poissons pouvant se déplacer sur le linéaire avant la bande d’herbiers.
En peu de temps la canne du micro spot démarre et me rapporte une des trois miroirs, elle n’est pas énorme mais possède quelques écailles sympa. Le capot est sauvé rapidement c’est le principal. Les heures suivent et sont calmes, puis peu après minuit la canne près de l’arbre me permet de prendre une commune typique du lac.
Ce sera tout pour cette première nuit. Un petit déj rapide puis je pars rapidement prospecter à la recherche des carpes et si possible des belles.
Deux carpes tournent sur une zone à plusieurs centaines de mètres du spot de cette nuit. J’observe leur déplacement, il est assez régulier, elles se positionnent entre un arbre immergé et une petite longueur de roseaux et effectuent une boucle en rentrant dans les massifs d’herbiers.
Lorsque celles ci s’éloignent je dépose rapidement le montage à vue sur la petite zone éclaircie par leur présence certainement régulière.
La canne finit par s’emballer et me rapporte une miroir de la quinzaine, c’est bien un des deux poissons. Le job est fait, je tente alors la même approche sur un poisson plus loin sur le linéaire mais manque de discrétion, coup manqué, on ne peut pas gagner à chaque fois…
Alex me passe un coup de fil, il est sur le retour de l’Espagne et me demande si par hasard je ne suis pas sur le salag pour partager une soirée ensemble, le lieu idéal pour une coupure relax après avoir enchainé les centaines de kilomètres.
Le hasard fait bien les choses, nous allons pouvoir passer une soirée sous le signe des retrouvailles avec un bon repas.
Le matos est donc plié, un peu de marche jusqu’à la voiture pour rejoindre un spot ou il pourra stationner à proximité afin de dormir dans le van. Bon espoir dans ce spot car c’est celui qui m’a rapporté la grosse miroir lors de la dernière sortie.
On se retrouve, on trinque, dépose des deux cannes en extrême bordure, Alex en profite pour faire quelques belles photos du moment.
Chacun raconte ses péripéties du début de saison, ses envies, objectifs, bref le moment est agréable. La discussion se voit interrompue dans la nuit par un tout droit, j’enfile les waders en speed, saute sur la canne et combat un poisson qui semble plutôt correct.
C’est une des vieilles communes du lac, bien longue, elle fait un peu plus de la quinzaine, nous shootons immédiatement pour la remettre à l’eau dans la foulée puis reposer la canne.
Rien ne se passera à nouveau mais nous sommes heureux.
Réveil, petit déj, je remballe tandis qu’Alex profite d’une baignade à la fraîche dans le lac.
Ce sera la dernière pêche du mois sur ce lac, nouveau mois, nouvelles conditions, nouveaux objectifs, ça continue !
Lucas
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